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  • Fanny Louise

Et d’un seul bras, la soeur balaie sa maison, Cherie Jones

Editions Calmann Levy.

Paru le 18 août 2021

336 pages.


4ème de couverture :


« On peut supposer, se dit Lala, qu’un homme n’est pas vraiment méchant quand la nature elle-même ne juge jamais bon de le punir."


Lala vit chichement dans un cabanon de plage de la Barbade avec Adan, un mari abusif. Quand un de ses cambriolages dans une villa luxueuse dérape, deux vies de femmes s’effondrent. Celle de la veuve du propriétaire blanc qu’il tue, une insulaire partie de rien. Et celle de Lala, victime collatérale de la violence croissante d’Adan qui craint de finir en prison. Comment ces deux femmes que tout oppose, mais que le drame relie, vont-elles pouvoir se reconstruire ? Derrière des paysages caribéens idylliques, un intense et poignant portrait de femmes blessées depuis des générations. Renversant de grâce et d’émotions à vif, Et d’un seul bras, la soeur balaie sa maison est un premier roman déchirant qui prouve que l’héritage des traumatismes est tenace, mais pas toujours irrémédiable.


L’auteur :


Cherie Jones est née en 1974 à la Barbade. Elle a remporté plusieurs prix littéraires pour ses nouvelles, dont le Commonwealth Short Story Prize. Et d’un seul bras, la sœur balaie sa maison, son premier roman encensé, est l’une des nouvelles sensations de la scène littéraire anglophone. En parallèle de sa carrière de romancière, elle exerce depuis des années le métier d’avocat à la Barbade.


Retour de lecture :


Ce roman vous marquera. Il est de ceux dont on garde longtemps en mémoire les sensations de lecture ressenties au fil des pages. D’une dureté parfois difficile à lire, ce roman n’est en pas moins un essentiel à avoir lu pour comprendre ces femmes des îles caraïbes dont la vie se déroule dans un paysage faussement idyllique. La misère derrière la carte postale. L’horreur au soleil.

L’histoire de Lala est terrible, sous l’emprise d’un compagnon violent, sa vie va virer au cauchemar. Si l’histoire de Lala est poignante, je reste cependant assez mitigée sur l’ensemble du roman. La narration est lente et assez plate. Mais reste le destin tragique de femmes dont les vies ne sont que contraintes et souffrances. L’auteur dépeint ce qu’elle connait à l’évidence parfaitement et elle le fait à la manière d’un documentaliste. C’est sans concession, loin des stéréotypes habituels que l’on peut avoir de ces îles qui font rêver uniquement ceux qui n’y vivent pas. Le tourisme qui apporte un argent nécessaire à la survie des habitants, est aussi la plaie qui condamne ces endroits à voir également se développer trafics de drogue et prostitution. Et au milieu de cela, dans les rues et les ruelles des destins de femmes se font et se défont au rythme d’une violence quotidienne dont elles sont les principales victimes. Cette violence qui touche aussi bien ceux qui vivent dans la misère que ceux qui ont la chance d’avoir une vie moins rude et moins difficile.

Lisez ce roman, faites vous votre opinion. Soyez prêt à souffrir de concert avec les femmes de ce roman. Je crois que chacun aura une lecture différente de cette histoire selon sa sensibilité. Quand au style, qui ne m’a pas emballé, je vous laisse vous faire votre propre idée. Des dizaines de milliers de lecteurs ont salué ce roman, mais tout est subjectif et vous serez peut-être de ceux à qui cette narration va parler d’avantage qu’elle ne m’a parlé à moi.

Je remercie les Editions Calmann Levy de m’avoir permis de découvrir cette auteure et cette histoire.




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