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  • Fanny Louise

Deuil pour deuil, Yahn Le Fur

Editions Du Noir au Sud Cairn.

Paru le 31 mai 2021

382 pages.


4ème de couverture :


Toulouse, canal du Midi, le corps crucifié et mutilé d’un homme nu est découvert un matin d’été dans la soute d’un navire en réfection. D’autres exécutions vont suivre, non moins étranges. Vincent DeSantis, commandant au SRPJ de la Ville rose, hérite de ce dossier épineux.

Certains médias se passionnent pour cet assassin, bientôt surnommé l’Athée. En coulisses, tout le monde ne joue pas franc-jeu et l’affaire retentit jusqu’en haut-lieu, tandis que se répand la rumeur d’une action-choc menée par un groupe d’activistes en Occitanie.

La fréquentation des hautes sphères oblige à apprendre certaines règles. Parfois à vitesse accélérée. Souvent à ses dépens. Dans ces conditions, DeSantis et ses adjoints redoublent d’efforts pour démêler le vrai du faux, interpréter les leurres, saisir la dualité de l’ennemi. Cela les mènera loin. Trop loin ? …


L’auteur :


Né en 1965, Yahn Le Fur a vécu aux quatre coins de la France et enchaîné les métiers et les rencontres. C’est sans doute ce qui donne de l’épaisseur à ses personnages et de la crédibilité à ses intrigues.


Etabli depuis 2011 dans le sud du pays, il consacre tous ses loisirs à l’écriture. Sa marque de fabrique ? Jouer avec les apparences, multiplier les périphéries et hypnotiser le lecteur, sans jamais le manipuler…


Ses deux premiers romans ont été sélectionnés pour concourir à trois prix.


Retour de lecture :


Ce roman est percutant, addictif et terriblement troublant.


Voici ma réflexion première à la fin de ma lecture quand je referme ce livre au terme des 382 pages que j’ai eu du mal à lâcher.


Tout commence ici par un meurtre atroce dont l’enquête se voit confiée à duo de flics, attachants et chahutés par la vie, sans l’ombre d’un indice, ni même l’identité du supplicié.


Ce mort a été torturé avec précision, application, presque religieusement.


La Crim 2 de Toulouse, composée de deux hommes de terrain et d’une enquêtrice forcée à l’immobilité à la suite d’un accident, se lance dans une course contre la montre quand l’autopsie révèle un message sur le corps indiquant que celui-ci n’est que le premier d’une série de meurtres à venir.


Le meurtrier les prévient : son œuvre va être limitée mais elle ira à son terme. Pour preuve, le soin méticuleux avec lequel il complique le travail de l’IJ en ne laissant aucune chance à la police de relever le moindre indice ou la moindre trace pouvant le trahir.


On sent rapidement dans l’histoire que Dan’, l’auteur des meurtres atroces, mène une vendetta à la suite d’un drame subit quatre mois plus tôt. Ce tueur froid et méthodique va donner du fil à retordre aux enquêteurs les forçant à sortir de leur zone de confort.


J’ai beaucoup aimé ce roman et ses personnages. L’auteur dépeint avec brio la psychologie de ce tueur sans états d’âmes, dont on découvre le parcours au fil de l’histoire. Les enquêteurs sont des personnages au passé chargé, ils ont leur part d’ombres, leurs failles mais sont terriblement attachants.


Je suis sortie de ce livre chamboulée et me questionnant sur la notion de bien et de mal et qu’elle aurait été ma réaction si j’avais vécu moi aussi un drame pour lequel j’aurais souhaité exercer une vengeance.


Je n’ai pas de réponse mais ce roman en apporte une. Elle posera une question morale à certains, mais moi elle ne convainc et j’ai hâte de lire la suite si l’auteur décide d’en apporter une à cette histoire. Le roman a une vraie fin, mais une porte me semble entrouverte et j’aimerais beaucoup que l’auteur s’y aventure.


Un grand merci aux Editions Cairn et à l’auteur pour cette histoire forte et percutante.




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